
En instaurant une charte pour les associations subventionnées, le maire socialiste de Montpellier veut faire de la métropole l’étendard de la laïcité. Quitte à cliver avec sa gauche.
« On ne transige pas avec la laïcité. » A Montpellier, pendant la campagne des municipales, Michaël Delafosse a contraint ses alliés du Parti communiste français (PCF) à ne pas présenter une militante voilée sur sa liste. Par solidarité avec la jeune femme, plusieurs candidats communistes se sont alors retirés de la liste d’union. « Elle n’a pas été considérée comme les autres camarades. Cela n’avait rien avoir avec la laïcité, c’était un choix politique », se souvient, encore amer, Robert Kissous, adhérent du PCF.
En maintenant sa position malgré la polémique, le socialiste est sorti vainqueur d’un long rapport de force révélé à l’époque par Le d’Oc. Devenu maire par la suite, Michaël Delafosse explique désormais à ses proches que cet épisode a marqué un tournant dans sa conquête du pouvoir.