Qu’est-ce qu’un jardin sec ?
À l’heure où les questions de transition écologiques pour la préservation de la planète font débat, l’option d’un jardin sec est l’alternative de plus en plus prisée pour aménager une cour extérieure. Économe en eau, en engrais et respectueux de l’environnement, ce type de jardin contemporain constitue une alternative intéressante aux jardins traditionnels.
En effet, il s’agit de l’une des options d’aménagement paysager qui peut être envisagée lorsque le terrain dont on dispose est sec et caillouteux. Ou si l’on a très peu de temps à accorder aux taches de jardinage.
Le jardin sec : définition
Si l’évocation du terme jardin sec renvoi, à priori, à l’idée d’un jardin désertique, il exprime plutôt l’idée d’un jardin dans lequel les plantes s’épanouissent malgré l’aridité du milieu. En général, il résulte de ce jardin contemporain une oasis de verdure parsemée de feuillage offrant un espace zen et relaxant au même titre qu’un jardin traditionnel.
Autrement dit, il s’agit d’un espace extérieur dont le paysage se compose d’espèces végétales vivaces comme le cactus qui n’exigent que très peu d’arrosage et d’éléments minéraux. La présence de ces derniers (roches et/ou graviers) apporte également une certaine touche d’originalité dans la décoration du paysage.
Quelles sont les caractéristiques d’un jardin sec ?
Devenu tendance en raison du réchauffement climatique, le concept de jardin sec ne cesse de gagner en popularité. Il est particulièrement apprécié des professionnels du jardinage et de ceux amateurs pour son impressionnante aptitude à résister à la sècheresse et en milieu aride toute l’année.
En effet, les végétaux qui composent ces jardins sont peu exigeants en termes d’entretien après la floraison de leurs feuillages. Et ceci, déjà à partir de la seconde année.
Concrètement, ce n’est qu’au cours de la première année qu’il est nécessaire d’effectuer un apport régulier en eau chaque 15 jours. Ensuite, il faudra le faire aussi durant le premier hiver, afin de favoriser l’enracinement des végétaux dans ce type de jardins.
Ce style contemporain de jardins peut être mis en place sur une zone de terre sèche, sablonneuse ou caillouteuse avec beaucoup de la facilité. Bien évidemment, ce style de jardinage n’est pas uniquement réservé aux cours des maisons offrant un sol favorable. Mais, il peut être aménagé en fonction des caractéristiques du sol et de la zone géographique (campagne, périphérie urbaine, centre-ville).
Alors, outre les cours extérieures des maisons pouvant accueillir l’aménagement d’un jardin sec, il est également possible de l’aménager dans une cour intérieure (style patio urbain). De même qu’en hauteur sur des terrasses, des balcons ou des toits-terrasses fortement exposés au soleil.
De ce fait, l’aspect d’un jardin sec peut alors varier en fonction de l’environnement du terrain où il se trouve. En s’y adaptant, il peut prendre l’envergure d’un jardin de graviers, d’une lande sablonneuse ou l’allure d’une terrasse de balcon avec de part et d’autre des jardinières contenant des plantes dédiées.
Par ailleurs, la simplicité des végétaux de ce type de jardin limite considérablement les besoins en engrais, de désherbants et de pesticides pour répondre aux questions entretien.
En définitive, le jardin sec est une démarche moderne de jardinage qui allie esthétique et économie aux considérations écologiques actuelles. Les plantes vivaces qui y poussent survivent au fil des saisons chaque année même sans être arrosées régulièrement en se contentant de puiser dans les réserves d’eau de pluie pour perdurer toute l’année.
Cela constitue l’une des caractéristiques fondamentales que partage le jardin sec avec celui de style japonais, en dehors de l’objectif d’offrir un coin zen. Ceci en parvenant à concilier, dans la composition du paysage, matière minérale et plantes.
Cependant, contrairement au jardin japonais, celui sec privilégie principalement dans sa composition des espèces végétales typiquement méditerranéennes. Celles-ci sont mieux adaptées aux conditions arides des milieux secs.
Aménagement d’un jardin sec : comment procéder ?
Le climat sec, l’ensoleillement et la composition du sol font du bassin méditerranéen une région de prédilection pour l’aménagement des jardins secs. Mais, bien que cette région paraisse idéale, il faut souligner que ce type de jardin peut aussi s’épanouir dans des régions plus humides, suivant certaines conditions.
En effet, un jardin sec peut être mis en place n’importe où en France dès lors que se pose un problème lié au climat ou un sol défavorable à l’aménagement d’un jardin traditionnel. De ce fait, un jardin sec peut être mis en place aussi bien dans ce bassin qu’en Bretagne, dans les îles anglo-normandes, sur la côte Atlantique et même en région parisienne. Par contre, pour ce faire, un processus clé est à suivre.
La préparation du sol
Avant d’envisager tout aménagement paysager, il est opportun de vérifier dans un premier temps la nature du sol devant accueillir le jardin. C’est un diagnostic relativement simple qui révèle s’il s’agit d’un sol sec (sableux, marqué par l’abondance de graviers) ou s’il s’agit, au contraire, d’un sol trop humide.
Idéalement, il est préférable qu’il s’agisse d’un sol sableux ou caillouteux, car ces types de sols sont les mieux indiqués pour accueillir un jardin sec. En revanche, si ce sol s’avère trop humide, il est davantage approprié de le drainer à l’aide de graviers ou en rajoutant du sable. Cela évite aux racines des plantes de stagner dans l’eau et aide à mieux fixer leurs racines.
Dans ce cas, il convient de confier cette tâche à l’expertise d’un paysagiste, afin d’adapter au mieux le sol de votre terrain aux exigences des jardins secs en termes d’agencement.
La mise en terre à la bonne période
Après avoir adéquatement apprêté le sol devant accueillir le jardin sec, l’étape suivante est celle de la mise en terre des plantes et des arbustes. Il est primordial de le faire à l’automne. Autrement dit, au début de cette période humide, afin que les plantes puissent profiter des apports hydriques réguliers des pluies de l’arrière-saison et ceux printaniers. Ces apports hydriques sont nécessaires pour favoriser l’enracinement en début de saison printanière et la floraison des feuillages des plantes et des arbustes du jardin.
Ainsi, à l’arrivée du printemps, les racines de ces plantes parviennent à s’infiltrer suffisamment en profondeurs afin d’y puiser l’humidité dont elles ont besoin. C’est de cette façon qu’elles parviennent à faire face à la sècheresse estivale.
Quelles plantes et arbres choisir pour aménager un jardin sec ?
Dans l’aménagement d’un jardin sec, le choix des plantes et des arbustes devant habiller le paysage est très déterminant. Mais encore faut-il savoir lesquelles sont compatibles avec un jardin sec.
En effet, puisque ce sont ces plantes et ces arbustes qui conditionnent la réussite de votre aménagement, il importe de choisir ceux en basse croissance afin qu’elles parviennent à s’ancrer dans le sol sans difficulté. Ainsi, parmi la plupart des plantes qui entrent dans la composition d’un jardin sec, on trouve :
- l’ensemble des essences de Méditerranéennes, telles que l’olivier, le ciste, le myrte, le pin, l’arbousier, le cyprès, le chêne ou encore le pistachier ;
- quelques plantes aromatiques : origan, romarin, lavande, thym, marjolaine ou sarriette.