
Une expertise « risque grave » a été réalisée au sein d’Orchestra, à la demande du CSE, comité social et économique. Le rapport vient d’être rendu. Deux ans et demi après les révélations du d’Oc sur les souffrances des salariés du groupe, les experts pointent une situation qui demeure alarmante.
« Plaisir, simplicité, rentabilité. » Ce sont les trois « piliers stratégiques » de la société NewOrch SAS, créé par Pierre Mestre au printemps dernier pour reprendre son propre groupe Orchestra-Prémaman, placé en redressement judiciaire en avril 2020 (voir notre article sur l'ombre d'un plan social, sept mois apr_s la reprise de l'entreprise). Des qualificatifs qui tranchent singulièrement avec les nombreuses alertes du CSE.
« Souffrance, mauvaises conditions de travail, management dur ou inexistant » sont régulièrement pointés par Jennifer Gaillard, déléguée CGT et membre du CSE. En juin 2018, Le d’Oc avait documenté, dans une série d’enquêtes, de nombreux dysfonctionnements dénoncés par des salariés ou anciens salariés, dans les magasins et les entrepôts. « Depuis, rien n’a changé. C’est même pire ! » décrit Jennifer Gaillard. Le plan social de 2020, la reprise du groupe par Pierre Mestre, la pandémie, les confinements... Le contexte n’a évidemment rien arrangé. Le CSE a donc demandé une expertise sur la présence de « risque grave » au sein de l’entreprise.