
Ces derniers mois, des dizaines de bénévoles et salariés ont quitté la fondation Le Refuge, créée afin d'aider les victimes d'homophobie en rupture familiale et dont le siège se situe à Montpellier. Plusieurs jeunes hébergés dénoncent une prise en charge défaillante. Le président Nicolas Noguier, ainsi que son conjoint le directeur Frédéric Gal, sont gravement mis en cause. Malgré de nombreuses alertes et témoignages, la direction dément tout dysfonctionnement. Reprise d'une enquête publiée par notre partenaire Mediapart.
Ce devait être un jour de fête pour Le Refuge. Le 5 octobre dernier, l’association qui vient en aide aux jeunes LGBT+ (lesbiennes, gays, bis, trans) célébrait son passage en fondation. Mais un discours est venu gâcher la fête. « Ce statut de fondation reconnue d’utilité publique vous impose d’être encore plus vigilants, rigoureux dans votre gestion, sélectifs dans votre projet, encore plus attentionnés à l’égard de vos salariés et des personnes que vous accueillez, a déclaré le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), Frédéric Potier. Pour résumer, la confiance n’exclut pas le contrôle, l’amitié n’interdit pas la vigilance. » Un rappel à l’ordre en écho aux rumeurs persistantes de dysfonctionnements au sein du Refuge et, surtout, aux récents départs de bénévoles et salariés.