
Les évacuations des squats de Montpellier ces derniers mois soulèvent une question : comment reloger ces familles qui se retrouvent sans toit ? Les associations montpelliéraines essaient, avec les moyens du bord, et avec une aide timide des pouvoirs publics, d’éviter l’augmentation du nombre de personnes à la rue. En 2019, le CNRS avait déjà comptabilisé entre 1 500 et 2 000 personnes sans abris à Montpellier.
Le couperet est tombé avant le début de l’automne. Le jeudi 1er octobre, la préfecture de l’Hérault a annoncé l’évacuation prochaine du squat montpelliérain Luttopia dans le quartier des Beaux-Arts. Elle devra être effective le 11 mars 2021. Cette déclaration est intervenue quelques semaines après la série d’expulsions débutée le 10 juillet à Montpellier. Les squats de Bouisson-Bertrand, Triolet, Rue Bonnard et Faubourg Saint-Jaumes ont tous été démantelés après la levée de la trêve hivernale, repoussée de mi-mars à début juillet pour cause de crise sanitaire.
Montpellier et sa métropole connaissent de grandes difficultés à trouver un logement à toutes les personnes demandeuses. Actuellement, 24 000 candidatures à un logement social sont en attente. Amélie Corpet, directrice départementale du Secours Catholique explique qu’ « aujourd’hui, quatre ménages sur dix sont éligibles à un logement social dans l’Hérault. » Les personnes expulsées des squats viennent s’ajouter à ces chiffres déjà bien trop élevés pour l’offre proposée par la métropole.