
[Révélations] Les assaillants de la faculté de droit de Montpellier comparaîtront devant un tribunal. La juge d’instruction Nathalie Lacaule vient de signer l’ordonnance de renvoi en correctionnelle de sept personnes impliquées dans la violente expulsion d’étudiants grévistes occupant un amphithéâtre dans la nuit du 22 au 23 mars 2018, selon les informations du d’Oc et de Mediapart.
Plusieurs militants d’extrême droite seront jugés pour « violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail n’excédant pas huit jours » et « complicité » de ces violences (avec une ou plusieurs circonstances aggravantes selon les cas : en réunion, avec arme et dissimulation de visage), après avoir été identifiés comme les auteurs de cette expédition punitive contre des grévistes mobilisés contre la loi relative à l’orientation et à la réussite éducative (dite loi Ore).
Un temps retenue, l’accusation « d’intrusion non autorisée avec une arme dans l’enceinte d’un établissement scolaire » a finalement été écartée, le motif d’intrusion ne concernant pas les établissements d’enseignement supérieur.
Conformément aux réquisitions du parquet, l’ex-doyen de la faculté de droit Philippe Pétel sera aussi jugé pour « complicité » des violences. Il lui est reproché d’avoir aidé le commando, armé de bâtons de bois et d’un taser, dans sa préparation, ou du moins pour lui avoir facilité l’accès au site, en particulier à l’amphithéâtre occupé.