
Cela fait plus d’une décennie qu’un terrain de 24 hectares comprenant un bois classé, situé à Saint-Clément-de-Rivière, au nord de Montpellier, est au coeur d’un âpre combat politique et juridique entre des associations environnementales et la famille Mulliez, à la tête d’un empire commercial. Quand les uns défendent biodiversité et emplois de proximité, les autres répondent sport, bien-être et économie durable. Une lutte qui pourrait prendre un nouveau virage au-moment où l'idée d’un « monde d’après » s’invite dans le débat public.
Nouvelle décision judiciaire et nouvelle déconvenue pour les associations environnementales en lutte contre le projet Oxylane. Mercredi 15 juillet, le tribunal administratif de Montpellier a suivi l’avis du rapporteur public en rejetant le recours formulé par l’association Non au Béton contre le permis d’aménagement modificatif (Pam). Déçue mais pas vaincue, l’association a décidé de se pourvoir devant le Conseil d’Etat estimant dans un communiqué que « le tribunal n’a pas répondu aux deux questions clairement posées ». C’est donc le 4ème pourvoie que réalise Non au Béton devant la plus haute autorité administrative française depuis le début de cette bataille judiciaire entamée il y a six ans. Et quelle bataille !