
D’un département à l’autre, la prise en charge des migrants mineurs non accompagnés donne lieu à des pratiques variées. Dans l’Hérault, le choix est fait d’une suspicion systématique quant à la minorité des jeunes. Quitte à s’asseoir sur des principes fondamentaux du droit comme de la protection de l’enfance.
Cet article a été publié le 19 juin 2018 sur Médiapart et s'inscrit dans un partenariat éditorial avec notre titre de presse indépendant en ligne.
Mamadou Barry est un jeune Guinéen, arrivé en France au début de l’année après un périple à travers le Maroc et l’Espagne. Depuis la mi-mars, il avait intégré une classe de troisième dans un collège de Sète (Hérault) où il donnait toute satisfaction. Placé par l’aide sociale à l’enfance, il logeait dans une maison d’enfants à caractère social. C’est là que la police est venue l’arrêter le 15 mai à l’aube.